Etape 18 - Bolivie - Pérou - De Copacabana à Cuzco

Lundi 9 mai. Je me souviendrai encore longtemps de cette randonnée sur la Isla del Sol, marche au pas de course pour ne pas risquer de manquer le bateau du retour à Copacabana. Sur le bateau justement, la grogne est générale. Je ne suis pas le seul à m'être fait avoir par le temps annoncé par les guides. Du coup, la plupart des voyageurs sont harrassés. Sauf bien sûr, ceux qui ont eu la bonne idée de passer deux jours sur l'île. Cerise sur le gâteau, j'hérite d'une demi-place à côté d'une Japonaise qui prend carrément ses aises sur son siège pour garder son sac à dos auprès d'elle. Je suis tellement fatigué et énervé que je me risque à lui faire une observation. Merde alors, on ne va quand même pas me faire c... jusqu'au bout aujourd'hui !

Bon, ok, de retour à Copacabana, je file au bureau de la compagnie de bus Titicaca pour acheter mon billet pour Cuzco. Demain matin, retour au Pérou pour prendre la direction de la capitale inca. Cool. Bon, ce soir, pas question de se faire des noeuds dans la tête pour aller dîner, j'ai réservé une table à la Cupula***, sans doute l'un des meilleurs restaurants de la ville qui offre une vue incomparable sur Copacabana et sa baie. La truite du lac Titicaca est à tomber par terre. Bref, je me régale.

Un long voyage m'attend ce matin. Je grimpe à bord du bus Titicaca** vers 9 heures, et me voici en route pour Cuzco. En chemin, nouvel arrêt à la frontière bolivo-péruvienne. Toujours le même bordel pour obtenir son tampon et sa carte d'immigration, mais cette fois-ci je ne me fais pas avoir à changer ma monnaie au poste frontière. Adios Bolivia ! Sûr, je reviendrai très vite ! De nouveau à bord du bus, c'est une route interminable qui m'attend. D'abord Juliaca et les rives du lac Titicaca, puis très vite, la pampa jusqu'à perte de vue. Un ciel d'orage nous accompagne toute la journée jetant sur les herbes recourbées par le vent des reflets métalliques. Les dos des collines de l'altiplano se teintent parfois de tons orangés. Etrange. Un peu plus loin, ce sont des fermes à toit en tôle ondulée qui apparaissent jetant leur ombre portée sur de maigres pâturages. Des fils électriques cisaillent le ciel obscurci. Le voyage va durer une éternité. Il faudra attendre demain matin pour admirer Cuzco de jour.

Au bout de ce long voyage en bus, voici enfin les lumières jaunes de la capitale inca. Cuzco brille de mille feux. Pas le temps de trouver un resto recommandé par Le Routard, j'ai tellement faim que je me précipite à la première table venue, juste à côté de mon hôtel. Milhouse hotel***. Le temps de déposer mes affaires, de ficeler mes excursions pour la vallée sacrée des Incas, et je file en centre-ville admirer la plaza de Armas***, étincelante dans son écrin de lumière.

Ok, j'aurai l'occasion de revenir plus tard visiter cette place. Juste par curiosité, je me faufile jusqu'à la calle Hatun Rumiyoc*** pour y admirer les grosses pierres taillées et si bien ajustées par les Incas. Impressionnant !

Enfin, dernière étape de cette nuit étoilée dans la capitale inca, je ne peux pas résister non plus à jeter un coup d'oeil sur le Barrio San Blas et sa calle principale qui monte vers les hauteurs de Cuzco. Là aussi, j'y reviendrai très vite...